Mon défi Paris...
... ou l'histoire de LA robe !
J'avoue qu'en découvrant la robe Paris de C'est Dimanche, j'avais secrètement jalousé toutes ces charmantes fillettes que des mères exemplaires s'empressaient de gâter en leur faisant des robettes toutes plus jolies les unes que les autres ! Mais me résignant à mon triste sort de (encore un tout petit peu) trentenaire, je me contentais de les admirer de loin, ici par exemple.
Et puis un jour, au détour d'une recherche de patron pour tenter ma première robe, Elle me montre ceci :
Bon si on passe sur l'allure un brin années 80 des mannequins, c'est un patron Burda Young (quand même !) dont la forme "trois trous" me plaisait bien. Et tout à coup, le souvenir des ces jolies parisiennes resurgit : et si on rallongeait le buste et qu'on ajoutait deux plis creux avec des petites poches ! Et puis justement, suite à un léger craquage au Marché Saint Pierre, j'avais en stock un coupon à trame rose/bleu qui ne demandait qu'à être en-robé ! Et puis autre bonne excuse, j'avais un mariage prévu dans les deux mois... ça me laissait (en principe !) le temps de mettre ce projet à exécution.
Alors je vous passe les douloureuses étapes par lesquelles je suis passée mais je vous fais part de quelques points à retenir : d'abord, quand on veut allonger le buste d'une robe dont l'empiècement s'arrête à l'origine juste à la taille, ne pas seulement le rallonger par le milieu (même si c'est la règle, paraît-il !), sous peine d'être un peu serrée : pensez à l'évaser un peu aussi !
Ensuite, quand on veut ajouter une fermeture invisible au centre du dos, ne pas oublier de rajouter sur le patron les deux centimètres nécessaires à la couture de la-dite fermeture, sous peine là encore d'être un peu serrée aux endroits stratégiques !
Savoir aussi qu'on n'est pas obligée de faire exactement la même robe pour la doublure : en comparant avec des robes du commerce, j'ai constaté (trop tard) qu'on peut sans problème se passer des plis creux et même des empiècements qui, sur un tissu glissant, sont assez pénibles à réaliser !
Enfin, dans l'euphorie finale, ne pas oublier, pour la jonction haut-bas, de faire coincider les coutures devant et dos extérieures et non pas seulement intérieures... c'est là que je me suis félicitée de ne pas avoir bordé cette jonction ainsi que les poches d'un beau passepoil qui aurait été décalé sur un côté d'un bon centimètre ! Du coup, ça reste assez discret...
Au final, on obtient malgré tout et presque dans les temps (J-3, c'était juste !) une robe qui, de loin, rappelle une Parisienne ;) ! Allez, pour votre patience, la preuve en images...
Bien sûr, vu les délais largement explosés, le boléro qui devait l'accompagner a été avantageusement remplacé par une simple étole foncée mais ma jolie robe a rempli son rôle et la parisienne tenu sans craquer jusqu'au bout de la nuit ! Alors je dirais : Pari(s) gagné ! Je pense d'ailleurs que cette robe ne sera pas la dernière...
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